12 conseils pour favoriser la fertilité

Certaines de nos habitudes de vie, parfois sans que nous en ayons conscience, peuvent grandement influencer notre fertilité.
Prendre conscience de l’impact de certains facteurs, accepter leur importance en terme de fertilité n’est pas si simple.
Y apporter des modifications peut nécessiter un accompagnement personnalisé.

Vous trouverez aussi un grand nombre de conseils dans le livre Donner la vie, science et magie

Mode de vie et fertilité : 12 conseils

  1. Faire l’amour : la solution la plus naturelle pour la rencontre de nos gamètes… mais le rythme que nous nous imposons aujourd’hui, les horaires de chacun, les stress professionnels, ont tendance à réduire de façon drastique nos envies et la fréquence de nos rapports….
    En moyenne, les spermatozoïdes ont une durée de vie de 3 jours une fois expulsés dans les cavités génitales féminines. Un rythme de 2 à 3 fois au cours de la semaine d’ovulation suffit pour favoriser la rencontre de l’ovocyte et des spermatozoïdes.
    Mais quand faire l’amour se transforme en soucis d’efficacité procréative, des tensions risquent de s’installer, au détriment des processus physiologiques adéquats.
    Evitez de calculer. La spontanéité et le plaisir sont vos meilleurs atouts.
    Pour les couples qui craignent de faire trop souvent l’amour, rassurez-vous ! Cela n’épuise pas le sperme, au contraire, cela favoriserait la production et la vitalité des spermatozoïdes.
  2. S’octroyer des temps de détente: toutes les pratiques qui visent à faire baisser nos tensions internes, aussi bien physiques que mentales sont les bienvenues. (voir aussi « Stress et fertilité »)
  3. Marcher ou pratiquer un sport de loisir: en plus de favoriser la détente, le but est d’oxygéner nos cellules, de développer une bonne micro-circulation, un bon réseau capillaire qui irrigue nos tissus, distribue les hormones à nos ovaires ou testicules, entretien la mobilité des trompes et la qualité de la paroi de l’utérus.(voir aussi « Stress et fertilité »)
  4. Éviter les toxiques: tabac, cannabis, alcool
    Le tabac chez la femme provoque une baisse de la réserve ovarienne en ovocytes, une réduction du taux d’implantation des embryons; et chez l’homme une altération des spermatozoïdes en nombre et en mobilité et sur leur capacité à féconder l’ovocyte. ll est vivement conseillé de réduire sa consommation à 0 chez la femme en prévision de la grossesse, et à moins de 6 cig/jour pour l’homme.
    Le cannabis a les mêmes effets que le tabac chez l’homme et chez la femme, et altère la qualité des trompes pour le transport des spermatozoïdes.
    Une consommation excessive d’alcool altère fortement la qualité des spermatozoïdes (en diminue le nombre et la mobilité, augmente les formes anormales) . Chez la femme, l’alcool altère l’ovulation, la fécondation, la nidation et augmente le risques de fausse-couche. La consommation d’alcool en cours de grossesse est à proscrire.
  5. Veiller à son alimentation
    Chez la femme: privilégier les  » acides gras insaturés » et riches en Oméga 3 qui vont contribuer au bon fonctionnement du circuit hormonal et de l’ovulation,  soient: huile d’olive, de colza, de noix ( 3 cuil. à soupe d’huile par jour sont recommandés), avocat, graines de lin, noix, poissons gras comme le saumon. Des légumes et fruits riches en anti-oxydants. Des aliments riches en fer et en acide folique ( épinards, cresson ). Modérer la consommation de café. Réduire la consommation de sucres rapides pour un bon équilibre insulinique. Un complément en vitamine D est souvent essentiel.
    Des compléments alimentaires associant vitamines, minéraux, oligo-éléments, Oméga3, soutenant une bonne fertilité sont commercialisés par différents laboratoires.
    Chez l’homme : La consommation d’un régime riche en glucides, en fibres, en vitamine B  et en lycopène ( pigment rouge présent principalement dans la sauce tomate) ainsi que la consommation de fruits et de légumes corrélée à une meilleure qualité du sperme. Consommer des quantités limitées de protéines et de graisses parait plus bénéfique pour la fertilité.
    Les principales raisons de la baisse de la fertilité chez l’homme avec l’âge sont liées à un phénomène cellulaire appelé stress oxydatif qui produit des radicaux libres dans l’organisme et nuit à une spermatogenèse normale. L’apport d’antioxydants (vitamines A et E, sélénium)  dans l’alimentation ou sous forme de complément alimentaire, joue un rôle central dans le corps en piégeant les radicaux libres.
    Des intolérances alimentaires, comme celle au gluten, en provoquant une mal-absorption intestinale des vitamines, minéraux et oligo-éléments, peuvent diminuer la fertilité.
  6. Veiller à l’équilibre alimentation/sport ou apports/dépenses énergétiques: En cas de pratique sportive intense, jogging plusieurs heures par semaine, endurance, sports nécessitant de rester mince comme la danse, la gymnastique, les réserves énergétiques nécessaires au bon fonctionnement du système hormonal risquent de s’épuiser. Une bonne balance énergétique et une réserve minimum de masse grasse est nécessaire pour maintenir des ovulations régulières pour la femme et chez l’homme un taux de testostérone et une qualité du sperme optimum. Il s’agit là d’un sujet sensible, souvent pas suffisamment pris en compte.
  7. Chez l’homme, proscrire la prise de compléments hyperprotéinés, de créatinine, en vue de développer la masse musculaire en pratique sportive ; ces compléments altèrent gravement la spermatogenèse et peuvent diminuer la libido.
  8. Ne pas réchauffer ses gamètes: Les testicules sont programmés pour fonctionner à 35°. Les soumettre à des températures excessives diminue la qualité du sperme. Dans la vie quotidienne, il faut éviter les bains chauds, les vêtements serrés, ne pas poser son ordinateur portable sur ses genoux pour travailler. (en savoir +)
  9. Veiller aux toxiques de notre environnement:
    Les produits concernés sont principalement des perturbateurs endocriniens, c’est-à-dire des toxiques capables de mimer l’action de certaines hormones.
    Même s’il est irréaliste de vouloir tout contrôler, il en va de notre responsabilité de tenter de restreindre notre exposition aux facteurs qui sont maintenant connus pour altérer la fertilité.
    En règle générale, il parait prudent d’éviter le contact avec les pesticides, les herbicides, certains plastiques alimentaires (phtalates), les colorants capillaires, les solvants,les encres industrielles.
  10. Et les ondes ?   Alors que la technologie avance rapidement, la recherche accuse un retard , ce qui laisse le temps de causer des dommages imprévus. Bien que les résultats des études actuelles soient parfois contradictoires, il est recommandé de ne pas garder son téléphone portable dans sa poche, l’effet des émissions étant possiblement nocif sur la qualité du sperme.
  11. Veiller aux médicaments que l’on prend, certains altèrent la libido, d’autres la fertilité, d’autres sont incompatibles avec une grossesse. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens comme l’Ibuprofène pris en milieu de cycle risquent d’altérer l’ovulation et la qualité des trompes.
  12. Attention à l’utilisation de crèmes intimes ou de lubrifiants: vérifier qu’ils ne contiennent pas de spermicides.

REFLEXIONS

Notre  mode de vie est fait d’habitudes établies et modifiées au fil des ans. Certaines de ces habitudes, parfois sans que nous en ayons conscience, peuvent grandement influencer notre  santé et notre bien-être, y compris notre fertilité.

De nombreux facteurs comme l’âge à partir duquel fonder une famille, la nutrition, le poids, l’exercice, le stress psychologique, les expositions environnementales et professionnelles, et bien d’autres peuvent avoir des effets substantiels sur la fertilité;
les facteurs de vie tels que le tabagisme, l’usage de drogues et la consommation d’alcool et de caféine peuvent influencer négativement la fertilité, tandis que d’autres comme des soins de prévention peuvent être bénéfiques.

Hommes, femmes, couples ne sont pas tous égaux en terme de fertilité ;

Nous connaissons tous dans notre entourage des personnes devenus parents sans problème alors qu’ils ou elles fument, consomment du cannabis, de l’alcool, n’ont pas eu à se préoccuper de leur poids, ni à restreindre ou augmenter leur activité physique. Cette constatation peut engendrer un sentiment d’injustice pour un couple qui désespère de voir arriver un enfant.

Les réactions de notre système de reproduction face à certains facteurs de mode de vie sont très variables d’une personne à l’autre.

Aujourd’hui, le rôle que jouent les facteurs du mode de vie dans l’infertilité suscite un intérêt croissant et fait l’objet de très nombreuses études scientifiques.

Ces facteurs pour la plupart influent aussi bien sur la fertilité féminine que masculine.

Certains ont un impact reconnu, d’autres sont en cours d’étude.

Même s’il est irréaliste de vouloir tout contrôler, il en va de notre responsabilité à tenter de restreindre notre exposition aux facteurs qui sont maintenant connus pour altérer la fertilité.

Autre notion à prendre en compte: sur un plan biologique, la fertilité d’un couple est le résultat de la fertilité de l’un et de l’autre.
L’hypo-fertilité de l’un peut être compensée par une bonne fertilité de l’autre, mais un homme et une femme hypo-fertiles peuvent conjuguer leurs difficultés et cela se traduira en infertilité.

L’identification, l’élimination ou la minimisation d’un seul facteur peut avoir des effets positifs significatifs.

En comprenant l’impact du mode de vie sur la santé reproductive, et en modifiant activement les comportements, les hommes et les femmes sont capables de contrôler leur propre potentiel de fertilité.

Pour en savoir plus : « Le petit guide santé de la bio-fécondité » sur le site de L’association Santé Environnement France logoasef2016bd
http://www.asef-asso.fr/production/le-petit-guide-sante-de-la-bio-fecondite/

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